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Vlan #13 Ce n’est plus possible de ne pas s’intéresser au digital en Chine avec Laure de Carayon


Comme le soulignait Lubomira Rochet dans son podcast, le futur du digital se passe en Chine. Pourtant, je ne peux que constater que les marketers ne s’intéressent pas suffisamment au sujet.


Ça tombe bien ! Aujourd’hui, je reçois Laure de Carayon, fondatrice de China Connect Laure est totalement passionnée par la Chine et a créé China Connect. Dans cet épisode de Vlan, elle partage avec générosité ses connaissances sur la Chine. A noter que son prochain événement se tient le 27 septembre de 8h30 à 10h30 chez Lafayette Plug & Play sur le sujet de l’intelligence artificielle. Venez, vous ne serez pas déçus !


La Chine doit être au centre de vos préoccupations

Tout le monde en Europe – et plus spécifiquement en France – a les yeux rivés sur la Silicon Valley alors que les Facebook et autres prennent, en partie, leur feuille de route en Chine. Il ne serait donc pas idiot que nous regardions dans la même direction afin d’avoir une longueur d’avance sur les mouvements à envisager. En Chine, les BAT (Baidu, Alibaba, Tencent) remplacent les GAFA (Google Amazon, Facebook, Apple) mais c’est surtout le duopole Alibaba / Tencent qui est en train de s’imposer.

Originellement, Alibaba (avec son patron emblématique Jack Ma) est le champion du commerce en ligne et Tencent (WeChat entre autres) celui du gaming et du social. Mais à la différence de ce que nous connaissons à l’Ouest, ces deux acteurs viennent sur le marché de l’autre. Alibaba s’attaque donc au contenu et Tencent au commerce. Une guerre de Titan !

Ce sont des mastodontes hyper puissants mais ne sont pas obsédés par l’Ouest. Alibaba par essence est très présent dans nos pays (un des premiers points de contact ecommerce en Espagne et en Russie typiquement) et Jack Ma soigne particulièrement sa com à l’Ouest d’ailleurs. La feuille de route de Baidu se concentre sur le marché local et sur les marchés en croissance comme le Brésil, l’Afrique, etc. Toutefois, ces trois champions (et bien d’autres acteurs chinois essentiels) d’ores et déjà présents dans la Silicon Valley sont introduits en bourse et font des essais sur le marché occidental. Musical.ly en est un excellent exemple – je suis d’ailleurs curieux de savoir combien d’entre vous savent qu’il s’agit d’un acteur chinois. Pour ceux qui ignorent ce réseau car ils n’ont pas d’ados à la maison, voici une vidéo des jumelles stars de la plateforme qui expliquent ce qu’est Musical.ly et comment faire une vidéo via l’application.


Mais, au-delà des BAT, la Chine possède une galaxie d’entreprises passionnantes et déjà très imposantes (en termes d’utilisateurs et de capitalisation). Ce sont des plateformes plus spécifiques qui permettent aux utilisateurs de mieux s’exprimer en fonction de leur code propre. C’est la raison pour laquelle les marques très actives localement s’y intéressent évidemment et y créent des activations. Laure en cite quelques-unes dans le cadre du podcast d’ailleurs.

Pourquoi la Chine est essentielle pour vous?

D’abord évidemment parce qu’il s’agit d’un marché de 1,5 milliard de personnes (dont la moitié est déjà connectée au web) qu’il est difficile d’ignorer, d’autant plus que leur niveau de vie augmente très vite. Mais aussi tout simplement parce que ce ne sont pas loin de 200 millions de chinois qui voyagent à travers le monde et consomment en partie sur notre territoire. Si on s’intéresse un peu au secteur du luxe, ils représentent 30 à 40% du marché. Mais d’autres secteurs doivent s’y intéresser bien sûr : l’alimentation, la santé, les séniors, etc. D’autant plus qu’ils sont un peu débordés par leur propre croissance et que les entreprises occidentales ont un vrai savoir-faire et donc des opportunités à saisir. A noter que les entreprises locales commencent elles à comprendre qu’elles ont les compétences industrielles pour challenger des entreprises occidentales.

« Ce n’est plus possible de ne pas s’intéresser au digital en Chine », souligne Laure. Il y a une inspiration incroyable à aller chercher en Chine, sans oublier qu’ils nous connaissent beaucoup mieux que nous les connaissons. De fait, ils ont déjà une grande longueur d’avance sur nous. Le conseil de Laure, c’est évidemment d’y aller, d’observer les personnes et de rencontrer les entreprises locales.

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