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Quels métiers du marketing seront bientôt remplacés par des robots? 


La question peut sembler triviale voire même idiote tant et tellement on nous parle de technologies révolutionnaires qui se terminent par des échecs cuisants. Généralement, on pense à la technologie comme d’une aide simple qui évite les tâches qui de toutes manières sont reberbatives et donc en aucun cas on ne réfléchit aux robots comme d’une possibilité de remplacer notre travail. Nous personnes suposées éduquées et intelligentes. En 1967, Peter Drucker disaient que « les ordinateurs étaient incapables de prendre la moindre décision et qu’ils étaient, sans doute, la chose la plus stupide que l’on ai jamais inventé. » Evidemment en 2014…c’est plutôt cet avis qui semble risible car nous avons vu les progrès fait par les ordinateurs depuis. Une vidéo très pédagogique, « Humans need not apply » diffusée au mois d’aout sur Youtube et vue plusieurs millions de fois a créée un nombre de conversations impressionnantes sur le sujet.


La problématique est bien réelle et Mc Kinsey y a consacré un très long article d’ailleurs. Il me semble que pour les communicants il s’agit également de se poser les bonnes questions. C’est la raison pour laquelle je montre cette vidéo dans mes formations désormais et j’essaie d’engager le débat.

Quid des métiers du marketing et de la communication? Déjà des articles sont régulièrement écrit par des robots et vous avez sans doute lu l’un d’entre eux dernièrement. Avez vous réalisé que si vous viviez votre métier tranquillement sans trop vous poser de question, vous risquiez malheureusement de vous retrouver au chômage sans même l’avoir vu venir? Alors évidemment, il semble que cela soit à une vision long terme. Néanmoins, il y a déjà plusieurs avancées intéressantes dans ce sens que ce soit dans le monde des médias, du community management, de la créativité, du retail ou plus généralement de l’aide à la décision.

1. Dans le domaine des médias: Le R.T.B. d’abord qui est une automatisation qui permet de simplifier l’achat média afin d’optimiser les coûts en fonction d’une cible donnée en utilisant un système d’enchères pour les bannières. Jusqu’où les plans médias vont être automatisés par des machines capables de savoir où communiquer mais aussi d’éviter les répétitions néfastes en utilisant de la small data, sélectionner les personnes pertinentes en fonctions de leurs usages, achats précédents, visites de sites web précédents, paniers abandonné…sans même que vous ayez besoin d’y réfléchir. D’abord une évolution du métier de média buyer vers des profils plus ingénieurs mais ensuite? Que restera-t-il aux agences médias exactement?

2. Dans le domaine du community Management Il est intéressant de regarder les avancées que peut faire Adobe Social (entre autre) dans l’aide au Community Manager. Désormais le logiciel vous dit quand poster, quels termes utiliser mais bientôt on imagine qu’il sera capable de poster à votre place car il sera capable d’analyser de quoi discutent les communautés cibles pré-définies, saura réagir en fonction de votre calendrier éditorial et à l’instar des robots journalistes sera tout à fait capable de rédiger seul les posts les plus pertinents qui sauront faire écho. Mais plus loin que cela, on peut imaginer qu’une partie de la relation clients pourrait être déportée (comme c’est d’ores et déjà en marche) vers des robots intelligents.

3. Dans le domaine du développement de site web La construction d’un site web consiste en plusieurs étapes. D’abord évidemment il faut qu’il y ait une cohérence avec la stratégie globale de marque mais de manière plus technique, il s’agit ensuite, d’ergonomie, de design et de développement. Déjà les outils permettent une analyse des données et donc de hiérarchiser l’information mais d’autres machines permettent de comprendre (que ce soit à travers de l’A/B testing ou de l’analyse visuelle) comment les internautes se comportent devant un site. Tout cela permet de faciliter de manière importante l’ergonomie d’un site. On sait évidemment que le développement devient de plus en plus simple pour les machines. Les blogs étaient une première marche mais Google et consoeurs n’ont cesse de proposer des plateformes ou la création d’un site ne recquiert aucune connaissance technique. Le pas qui permettra à partir d’une maquette de développer un site ou une application finalisée avec un code intégralement réalisé par un robot n’est pas si loin et certaines agences l’ont d’ailleurs déjà développé même s’il ne s’agit pas de sites/applications totalement finalisées. La partie graphique et créative semble la plus protégée pour le moment mais comme cela est expliqué dans la vidéo, le créatif sera bientôt dominé par les robots également…

4. Dans le domaine du retail Si je crois au fait que les magasins sont là pour exister sur le long terme, il est aussi évident que leurs digitalisation avance à pas de géants, que ce soit à travers les puces RFID qui permettent à n’importe qui de savoir combien de produits sont en stock et où ils se trouvent dans le magasins mais aussi à travers de nombreux robots (sous différentes formes: camera, boitiers type iBeacon, de vrais robots…). Aujourd’hui, il est évident que les vendeuses sont indispensables aux outils qui sont placés en magasins mais pour combien de temps?Déjà des magasins testent la livraison par robot dans la boutique, le conseil personnalisé en fonction de votre profil mais aussi du vêtement que vous avez pris sur un ceintre. Idem pour les robots capable de traduire en instantanné toute langue étrangère. Mais même quand il s’agit de merchandising, les robots permettent d’ores et déjà aujourd’hui d’analyser les zones d’affluence, d’optimiser les espaces, de comprendre où les gens stationnent dans les magasins, les flux…

5. Au niveau de la direction Evidemment, ces métiers semblent intouchables par les robots et pourtant, déjà des entreprises ont intégré un robot dans leurs comités de direction afin de les aider dans la prise de décision. Les robots ne font pas de politiques, ils n’ont pas de sentiments, ils donnent la meilleure décision sur une situation donnée. La vision est froide mais semble efficace pourtant.


Les exemples sont nombreux et je crois que pour chacun d’entres nous il s’agit de prendre conscience de cette évolution naturelle des choses, de réfléchir à notre manière d’envisager notre métier. Je crois néanmoins que l’humain reste la « killer app » et que dans de nombreux cas, il ne pourra pas être remplacé ou plutôt que les robots lui donneront une valeur encore plus forte.

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