En qualité de marketer, l'ecommerce est un sujet qui m'intéresse nécessairement. C'est la raison pour laquelle j'avais consacré 3 mois l'année dernière à faire une présentation sur la manière dont le digital modifiait le commerce.
Beaucoup de personnes parlent de l'ecommerce comme de l'endroit impératif où il faut être, parfois même, certains ont l'impression que les gens n'achètent pas autrement. La réalité est que, même si aujourd'hui c'est un canal à ne pas ignorer, l'ecommerce a eu du mal à s'installer dans les habitudes des consommateurs et plutôt que de parler des milliards de dollars (ou d'euros) que représentent l'ecommerce (on va en parler quand même), je pense qu'il est plus pertinent de regarder les pourcentages du business qu'il représente afin d'avoir une idée plus exacte. Aux U.S. : $200 milliards soit 7% du business (Forrester) En Europe : 202 milliards d'Euros et 5,9% du business (Forrester) En France : 12,8 milliards d'Euros et 3,4% du business (Forrester)
Au regard des pourcentage de ce que représente l'ecommerce, il semble assez évident qu'il reste une part de progression non négligeable… D'ailleurs, d'ici 2016, il est prévu qu'aux U.S. l'ecommerce représente $327 milliards soit 9% du business (Forrester). Selon le cabinet, cette croissance va se faire tant par l'augmentation du nombre de personnes achetant en ligne(passant de 53 à 58% de la population U.S) que par les montants dépenser (de $1,207 à $1,738 soit une augmentation de 41%) mais aussi tout simplement par les commerçants eux mêmes qui vont améliorer leur boutiques et leur techniques (voir la note de la semaine dernière sur la personnalisation) voire tout simplement se lancer. Parlant des techniques, pas si simple malgré tout de savoir comment prioriser dans un marché en mouvance perpétuelle. Forrester, dans ce cadre, pari sur 5 tendances qu'ils jugent clefs :
1. Le multicanal (inutile d'opposer online et offline ou de parler de cannibalisation à l'heure ou les clients sont multicanaux et ne se posent pas la question dans ce sens – ils cherchent souvent la solution la plus rapide/pratique/pas chère, bref celles qui leur convient quitte à mélanger les canaux (demander des infos en ligne, aller voir en magasin, acheter par téléphone…) : ebay appelle cela le Xcommerce. 2. Le mobile : cela est en cohérence total avec la tendance du mutlicanal évidemment. Même s'il faut toujours faire attention au mobile (seuls 40% des français équipés en mobile possèdent un smartphone), c'est une tendance difficile à ignorer et on sait bien que le mobile va tout emporter sur son passage 3. Les technologies en magasin : souvent à travers une tablette qu'elle soit à l'usage des vendeurs (mercedes) ou des clients l, l'expérience magasin se fait de plus en plus digitale et on va continuer dans cette tendance 4. Les options de livraison : quand on voit que des magasins tels que Argos propose des livraisons le jour même de la commande, que le pick-up au magasin est de plus en plus courant tant dans la grande consommation que pour des marques comme Zara et que l'on sait que les clients (en particulier en France) sont très précautionneux sur les coûts/modes de livraison, on voit bien que c'est un axe à ne pas prendre à la légère. 5. La personnalisation : voir la note de la semaine dernière).
Petit focus sur la France : La France, avec ses 12,8 milliards d'Euros en ecommerce, est le 3ème marché Européen après le UK et l'Allemagne. A noter que ce sont 62% des français connectés (attention à ne pas comparer avec les 53% des U.S. puisque dans ce cas on se base sur la population entière) qui achètent en ligne et 53% qui achètent au moins 1 fois par mois. Les français sont très concentrés sur le prix (beaucoup plus que la moyenne) qui supplante tout autre argument (commentaires, merchandising ou autres)..
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