Il est toujours intéressant d'expérimenter un voyage à San Francisco même de 10 jours car on se prend vite au jeu.
Grace à mon amie Axelle, sans doute l'une des françaises les mieux connectée dans la Valley, au cours de cette semaine, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes dans des entreprises comme Pinterest, Path, Apple, Google, Zaarly, Altimeter, Scoop it ou encore Square.
J'ai également eu l'occasion de passer quelques jours sur le campus de Stanford pour aller voir mon amie Marie, une faculté prestigieuse s'il en est mais surtout au coeur de l'écosystème des start up locales tellement ils ont aidé de nombreuses d'entres elles à naitre et se développer.
Après ces 10 jours, ma sensation est assez identique à celle que j'avais eu l'an dernier, c'est à dire un plein d'énergie, une ville ou les gens sont progressistes, enthousiastes et où ils travaillent très dur mais avec le sourire.
Plus que le coté mercantile, c'est la passion qui anime vraiment les entrepreneurs, les designers ou même les personnes du marketing.
Cette dernière est d'ailleurs sans faille et lorsqu'elle l'est, on sait que l'entreprise ne pourra aller loin et qu'à un moment donné dans sa croissance, elle ne saura pas drainer de communauté suffisante autour d'elle. On y trouve beaucoup de personnes inspirantes au sens propre du terme.
La simplicité aussi, par exemple celle du fondateur de Pinterest est désarmante, est clef car quand on entouré de personnes brillantes, personne ne possède la vérité absolue, il s'agit alors de savoir écouter tout en défendant ses idées.
Ici, il y a peu de gossip comme on peut le voir en France, on parle d'idées, on débat des prochaines innovations et moins des personnes.
Aussi, on parle évidemment beaucoup de Twitter et Facebook.
Depuis San Francisco, Facebook est largement affaiblit, déjà Zuckerberg n'est pas porté dans le coeur de beaucoup mais surtout les enjeux que le service doit relever semblent insurmontables et cette dichotomie d'intérêts entre les intérêts des annonceurs et des utilisateurs est de plus en plus complexe à résoudre.
La crise de cette semaine les a sans doute un peu plus décrédibilisé.
La communauté, au sens premier du terme, c'est à dire les gens qui permettent aux start up d'exister, est clef et remis au premier plan alors qu'elle avait pu, à un moment donné être reléguée comme étant part d'une vulgaire base de données simplement.
Le mobile est évidemment au centre de l'attention mais loin d'être un "nice to have", il est au coeur des discussions. Si vous n'avez pas le mobile, on sait d'ores et déjà que vous aurez du mal à percer demain. Ors, peu d'entreprises peuvent se targuer de l'avoir parfaitement intégré même dans la Valley.
Le business model ne semble pas être au coeur des préoccupations mais ce mouvement change au fur et à mesure, on se demande de plus en plus pourquoi et comment on va être rentable voire on apprécie les services qui le sont à l'origine même si ça ne doit jamais être la motivation première évidemment.
Mais on se rend surtout compte qu'une ville est en avance quand la scène tech n'est pas la seule chose différente.
Ainsi, la scène "foodies", la conscience écologique, le respect de son corps à travers le sport (je veux dire tout le monde fait du Yoga là bas) sont bien en avance.
Alors si vous vous demandez si je vais partir là bas, la réponse est simplement que l'on a pas vraiment envie de rentrer lorsque qu'on y est, la vie est ensuite une série d'opportunités et on verra bien ce que la mienne m'apporte…mais il est évidemment tentant de pousser un peu le destin…
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