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Photo du rédacteurGregory Pouy

Le digital révolutionne le commerce "on et off"


Le digital commence désormais à avoir un rôle prépondérant dans le commerce. Certains l'ont compris très tôt, d'autres pas encore mais il est désormais impossible de le nier. Il est devenu inévitable dans la plupart des secteurs que ce soit dans le cadre d'achat en ligne (bien sur) mais pas seulement…

Ecommerce : un secteur estimé à 176, 2 milliards aux US en 2015

Cette estimation émane d'une étude Forrester du 28 février. Cette étude confirme que l'ecommerce se développe de manière très rapide, notamment grâce à de nouveaux clients (5,5 millions de nouveaux consommateurs aux US en 2010) mais principalement par la croissance phénoménale du panier moyen (70% de la croissance de l'ecommerce s'est faite sur des clients existants), ce qui donne bien le sens de l'histoire à venir (+ de clients qui dépensent de + en +…). En 2010, c'est 8% du commerce aux US qui s'est effectué en ligne et Forrester prévoit que cela soit 11% en 2015. En Europe, avec 81 milliards d'Euros (dont 72 sur les 7 pays les plus actifs), la croissance est encore plus marquée (systématiquement à 2 chiffres), avec 18% d'évolution entre 2009 et 2010 et une croissance attendue de 13% en 2011, toujours selon Forrester (qui a eu la bonne idée de sortir une étude sur le marché Européen le même jour). De 157 millions d'acheteurs en ligne nous devrions passer en 2015 à 205 millions en Europe. Même si les boutiques en ligne sont encore placées en second choix, c'est 57% des Européens (avec des vraies disparités par pays) qui achètent désormais en ligne avec un panier moyen à 517 Euros (si on se concentre sur 17 pays) et une prévision à 652 Euros dans les 3 prochaines années. En France le panier moyen est à 445 Euros et c'est 59% de la population d'internautes qui achètent en ligne avec une prévision à 19 milliards d'Euros en 2015. Plusieurs lancements comme Groupon ou le développement du commerce sur Facebook devrait accélérer encore ce train en marche. Le Social Commerce va être le prolongement naturel du ecommerce, la partenariat amazon/facebook étant un bon indicateur je trouve.

La connaissance que les clients accumulent

Tout le monde n'achètent pas en ligne et surtout, il y a de fortes disparités entre les produits. Par contre, ce qui semble relativement clair, c'est que le web collaboratif permet désormais aux consommateurs d'avoir une somme d'informations objectives (comparaison, test) et subjectives (avis, conseils) comme jamais auparavant. Cela implique un changement inédit dans la relation commerciale en magasin tant pour la formation des vendeurs, que la compression des marges (ils sont capables de comparer les prix). Par ailleurs, les médias sociaux ont un rôle important dans le processus désormais car si 58% des achats en ligne débutent par un moteur de recherche, c'est au global, 48% des cyberacheteurs qui se seront également servis des médias sociaux pour structurer leur choix (étude Groupe M & Comscore).

Les consommateurs ont accès à l'information depuis les magasins

Avec le développement des scan de codes barres via smartphone, tendance qui devrait se développer dans les années à venir, les consommateurs ont désormais accès à l'information online depuis le magasin. La différentiation online/offline n'aura jamais eu aussi peu de sens (d'où les guillemets à mon titre).

Le futur lèche vitrine et des rayons

On voit de plus en plus d'initiatives dans lesquels le digital tient un rôle prépondérant dans les rayons des magasins. Adidas avait présenté il y a quelques mois le 1er rayon totalement digital et la semaine dernière est sorti, d'Allemagne également, un concept nouveau de lèche vitrine au travers d'écran interactif qui permet d'aller au bout de l'expérience en payant par mobile. De manière plus événementielle, Repetto a mis en place une vitrine interactive mêlant l'expérience de glissement d'Itunes avec une Kineck, même si cela n'est pas nouveau, je crois que nous allons voir de plus en plus d'installations de ce type et surtout des gens qui interagiront avec (plus besoin de prendre des acteurs pour les vidéos de démo…).

Mobile commerce Le commerce sur mobile n'en n'est qu'à ses balbutiements évidemment puisque le taux de pénétration des smartphones restent relativement faible. Cependant, comme le soulignait une étude de Forrester de juillet 2010, c'est également un marché qui ne peut que se développer. L'achat d'applications est évidemment une première marche vers ce que demain permettra le mobile commerce qui va devenir un terminal de paiement comme un autre (le créateur de Twitter ne s'y est pas trompé). J'imagine également, comme je l'ai vu passé la semaine dernière qu'il sera à l'avenir votre seule carte de fidélité inter marque. Plus besoin de vous trainer x cartes dans votre portefeuille…

Le digital est partout et la tendance ne va pas se ralentir. Il est plus que nécessaire de l'envisager dans vos business model d'une manière ou d'une autre. Encore une fois, aucune (ou presque) entreprise est seule sur son marché, si vous ne le faite pas, vos concurrents risquent de ne pas se gêner et vous allez perdre de la vitesse.

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