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Photo du rédacteurGregory Pouy

L’application que les marques de beauté vont détester


Le digital redonne le pouvoir aux consommateurs et ce n’est pas vraiment une nouveauté. Si cela peut parfois aller dans le sens des marques, bien souvent ce n’est pas le cas. Think Dirty est une application iPhone sortie il y a presque 2 ans au Canada et qui permet de connaître la toxicité des produits cosmétiques que vous vous mettez sur le visage ou le corps de manière générale. Produits de soin, maquillage, tout y passe sans distinction, de manière totalement neutre avec plus de 125 000 produits et 2 300 marques répertoriées à date dans l’application. Les industriels de la beauté ne sont pas trop exprimés sur l’application à date et pour cause, ils ne veulent surtout pas leur faire une publicité inutile. A date, le bio n’est pas vraiment un argument de vente dans le secteur de la beauté et les femmes (principalement)  s’intéressent principalement aux résultats, à l’odeur et à la texture. Néanmoins, on remarque de plus en plus de tutoriaux en ligne pour apprendre à faire sa propre crème, ses propres produits cosmétique tant pour des raisons économiques que de santé. Cette application pourrait être un des éléments qui fera évoluer le marché vers plus de respect pour son corps, vers plus de naturalité.


L’application est d’autant plus crédible qu’elle n’a pas été montée par une activiste écologique qui souhaiterait la destruction des grands groupes de cosmétique, la fondatrice a simplement souhaité redonner une transparence nécessaire aux consommateurs et leur donner la possibilité de choisir des produits en fonction d’un élément qui lui semblait essentiel: la toxicité. Ainsi, les produits sont notés de 1 à 10 (de 0 à 3 aucun souci, de 4 à 7 il y a des ingrédients avec des impacts potentiels à long terme mais entre 8 et 10, le produit possède des ingrédients particulièrement néfastes pour la santé et en particulier cancérigènes). Pour l’utilisateur, il suffit de scanner le code barre ou de rechercher par le nom du produit pour connaître le résultat. Ces derniers sont édifiants car des marques qui pourraient paraître loin de tout soupçon se retrouvent avec des produits notés 10… Evidemment certaines consommatrices se diront que de toutes manières tout est nocif mais ici, l’application propose des alternatives avec des produits qui le sont moins. D’ailleurs, l’application va plus loin que la simple recommandation car vous pouvez acheter les produits directement depuis cette dernière. Parfois les produits recommandés proviennent de grandes marques, il ne s’agit pas nécessairement d’aller soutenir une obscure marque qui aurait des liens avec la fondatrice de l’application (au cas ou vous auriez un doute). Il est peut être temps de scanner les produits de votre salle de bain….

think dirty

Mais ce qui est intéressant ici, c’est évidemment la manière dont les marques vont gérer l’arrivée de ces nouvelles applications et cette nouvelle transparence qui leur est imposée. On a vu des mouvements se faire ici et là mais l’industrie de la beauté avait été relativement épargnée jusqu’à présent. Cela impose nécessairement de se positionner: Si les produits de la marque sont particulièrement bien notés comme cela peut être le cas pour des produits Bio comme Sanoflore, certains produits Nuxe ou encore Aveda, il peut être intelligent d’y faire référencé ses produits et de faire la promotion de l’application. Dans le cas inverse, plusieurs possibilités bien sur: Est-ce que les marques vont modifier la composition de leurs produits si cette application connait un succès trop grand ? Vont-elles justifier de l’efficacité Vs la toxicité ou essayer de remettre en cause le fonctionnement de l’application voire d’essayer de la décrédibiliser. Toutefois, cette dernière a le soutien d’associations de lutte contre le cancer, cela sera donc difficile à faire.

Quoiqu’il en soit plus de 100 000 personnes ont déjà téléchargé l’application et quelque chose me dit que ce chiffre devrait grossir rapidement.

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